Poursuite d’une politique active d’animation, de structuration et de reconnaissance scientifiques
Cette projection vers le futur établissement n’empêche pas l’Ifsttar de poursuivre une politique scientifique active.
Transversalité et animation de la recherche
L’animation scientifique transversale vise à piloter et suivre des thématiques transversales aux départements définies dans les objectifs du COP. Elle consiste à proposer de nouvelles problématiques sur lesquelles l’Ifsttar est attendu, à inciter les équipes à se coordonner lors de montages de projets qu’ils soient contractuels ou internes, à proposer de nouvelles démarches ou de nouveaux outils de gouvernance de la recherche.
Elle est un réel moteur pour renforcer la cohérence scientifique à l’échelle de l’Institut entre les différents engagements pris (stratégie scientifique, contrat d’objectifs et de performance, projets scientifiques des départements, …) et les travaux menés par les chercheurs. L’animation scientifique transversale permet également de poser des questions sur la pertinence des travaux de recherche en cours vis-à-vis des évolutions du contexte international, européen, national et régional. Elle complète l’animation propre aux départements qui s’organisent en fonction de leurs objets d’étude ou de leurs disciplines.
Les deux exemples de « la vie robomobile » et des Assises de la mobilité démontrent la pertinence de cette animation. En effet, les compétences des cinq départements sont mobilisées pour traiter des thèmes complexes à la fois techniques et sociétaux qui nécessitent des dialogues entre les disciplines (SPI, SVE et SHS).
Les projets fédérateurs participent activement à cette animation scientifique transversale en contribuant à répondre aux enjeux les plus récents exprimés par les ministères assurant sa tutelle technique, notamment ceux des transitions écologiques, énergétiques et numériques. Il s’agit de quatre projets de grande ampleur lancés en 2017 :
- Ville 2050, vers un écosystème durable ;
- Voyageur virtuel : simuler l’humain dans son environnement pour anticiper les impacts de la mobilité de demain.
Ils permettent d’organiser une communauté de chercheurs à même de répondre aux appels à projets de l’I-Site Future tout en attirant des partenaires de l’I-Site sur le thème du projet fédérateur, de soutenir des stages de master, de proposer des thèses, d’organiser les partenariats internes et externes grâce à des séminaires auxquels sont conviés des personnalités scientifiques françaises et étrangères.
Les séminaires de transfert permettent à l'Ifsttar d’approfondir son rôle de valorisation de la recherche et d'appui aux politiques publiques, conformément aux objectifs du COP. Ils renforcent les relations structurantes que l’Institut entretient avec l'État et les partenaires publics. Conçus conjointement entre la DRI du MTES, la DGRI du MESRI et l’Ifsttar, ils font le lien entre les utilisateurs de la recherche et les chercheurs. Les politiques publiques bénéficient ainsi de l’avancée des connaissances de la recherche et de sa capacité d’évaluation tandis que la recherche dispose d'un terrain d’expérimentation et de sources de questionnement.
Sept séminaires se sont tenus en 2017, cinq en 2018. Les sujets ont été les suivants : la sécurité ferroviaire, les données pour la sécurité routière, la robomobilité, les nouvelles méthodes d’auscultation et de monitoring, les éco-matériaux, les infrastructures et la transition énergétique, le littoral et les territoires inondés, les polluants. D’ores et déjà, les retours sur ces séminaires sont très positifs.
Le soutien aux doctorants
Depuis sa création en 2011 et jusqu’à la fin de l’année 2018, l’Ifsttar a formé 642 docteurs. Leur taux d’emploi (CDD+CDI) à 1 an s’élève à 90 % pour les docteurs 2017, pour la troisième année consécutive. Il est supérieur à 93 % pour les docteurs des années précédentes. Le taux de réponse global est de 97 %, toujours très supérieur à celui des enquêtes nationales.
191 « doctorants Ifsttar » sont actuellement présents dans les locaux de l’Institut ou de ses UMR. Ils font toujours l’objet d’un suivi attentif pendant leur thèse, formalisé depuis 2013 dans un processus qualité. 19 autres sont en attente de soutenance.
Les financements de thèses deviennent de plus en plus diversifiés, et nécessitent une anticipation importante de la part de tous les chercheurs ainsi qu’une adaptation constante des différents services de l’Ifsttar.
71 sont doctorants contractuels Ifsttar sur subvention (37 %), avec parfois un cofinancement issu de Régions (Pays de la Loire, Hauts-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d’Azur), d’un autre organisme (Cerema) ou encore de contrats de recherche. 9 doctorants sont cofinancés par l’Ifsttar (5%), sous forme de CDD de 18 mois. L’autre cofinancement provient soit d’un autre organisme (Ademe, Météo France…), soit d’une université étrangère pour des cotutelles (Canada, Chine). 30 thèses CIFRE (16%) sont actuellement en cours, dont 21 avec contrat d’accompagnement Ifsttar. 20 thèses (10%) sont totalement financées sur contrat de recherche. 61 proviennent de financement variés (32%) : fonctionnaires ITPE4A, IPEF, Ifsttar, contrats doctoraux ou CDD d’autres organismes ou universités, IRT et ITE…).
En 2018, l’Ifsttar a attribué 23 contrats doctoraux, ce qui représente un engagement financier de 2,3 M€. En outre, 11 contrats doctoraux ont été signés avec un employeur extérieur. 11 thèses CIFRE, 5 thèses sur contrat de recherche, 7 thèses en CDD (dont 2 cotutelles avec le Canada et la Chine) et 3 thèses ITPE4A ont démarré. Au total, 63 thèses ont débuté dans les laboratoires ou UMR de l’Institut. À l’autre bout de la chaîne, 67 soutenances de thèses ont eu lieu en 2018.
L’évolution des structures de recherche
Les structures de recherche de l’Ifsttar évoluent afin de s’adapter aux contextes locaux mais aussi aux évolutions des thématiques et des personnels. En 2018, les laboratoires SDOA et EMMS ont fusionné pour créer le laboratoire « Expérimentation et modélisation pour le génie civil et urbain » EMGCU, au sein du département MAST. Ont été créées une équipe en émergence en Nouvelle Aquitaine ERENA (département COSYS) et une équipe de recherche commune entre Agro Campus Ouest via son unité EPHOR et le Laboratoire eau environnement du département GERS. Plusieurs autres projets d’équipes communes sont en cours d'élaboration.
La préparation de l’évaluation des départements par l’HCERES
L’année 2019 est une année charnière dans la construction du futur établissement. Elle s’appuie sur la préparation opérée en 2018 de l’évaluation par l'HCERES de ses départements (et de son UMR Acoustique Environnementale avec le Cerema). La direction scientifique a soutenu cette préparation et coordonné l’appui des autres directions fonctionnelles aux départements, notamment pour la constitution d’indicateurs et de textes décrivant les politiques Ifsttar en matière de qualité, hygiène et sécurité, systèmes d’information. Ces éléments ont été inclus dans les dossiers. Les évaluations, dont les visites auront lieu en 2019 et mèneront à des rapports détaillés, seront autant d’éléments pour construire le dossier d’autoévaluation de l’Ifsttar puis le projet du futur établissement.