Le 11 octobre 2016, en présence des ministres de l'Intérieur et du Travail, vingt-et-un chefs d’entreprise ont annoncé prendre sept engagements forts pour la sécurité des déplacements professionnels de leurs collaborateurs. Ils ont décidé d’organiser des rencontres afin de permettre aux entreprises signataires de mutualiser les outils et de travailler ensemble à des dispositifs de communication efficaces pour lutter contre le risque routier professionnel. Fin 2018, près de 1000 dirigeants d’entreprise ont signé cet appel. La cinquième réunion du club des employeurs engagés en faveur de la sécurité routière s’est tenue le 7 octobre 2018 à l’École Nationale d’Administration.
La matinée de travail était destinée à échanger autour des bilans et des actions mises en œuvre au sein de cinq entreprises invitées afin d’alimenter une réflexion collective permettant de dégager des pistes d’actions nouvelles. La matinée a été ouverte par un exposé de synthèse donné par un chercheur de l’Ifsttar sur l’adoption de comportements de précaution. Ceci a permis d’expliciter les apports de trois branches de la psychologie (cognitive, développementale et sociale) à l’identification de leviers d’action pour les entreprises (sensibilisation sur les étapes dans le changement de comportement et la nécessité d’adapter les interventions en conséquence). Le directeur délégué santé et sécurité au travail du Groupe SNCF, le chargé de sécurité au travail d’IBM France, le responsable prévention risques entreprises d’AXA Prévention et le responsable du pôle prévention et santé au travail de Covéa ont ensuite présenté leurs bilans et leurs plans d’action respectifs. La mise en réseau des acteurs va permettre de poursuivre les échanges.
Le 17 décembre 2018 a eu lieu le deuxième colloque national sur la sécurité routière au travail sur le thème "levier de performance" au cours duquel des entreprises sont venues témoigner. Il faut savoir que plus de la moitié des accidents mortels du travail sont des accidents de la route. Chaque année, ce sont près de 500 personnes qui périssent ainsi, au cours, soit d’un trajet pour se rendre au travail ou en revenir, soit en mission ; dix fois plus en garderont des séquelles très lourdes. Ce sont aussi près de 6 millions de journées de travail qui sont perdues.
L’objectif de cette journée visait à collecter des idées et des arguments pour mieux convaincre au sein des entreprises du bien-fondé de la démarche. Plusieurs tables rondes ont été menées sur la formation des salariés, sur les risques liés à l’alcool et au téléphone au volant, sur les plans de mobilité d’entreprise et sur les innovations technologiques.