De nouvelles ambitions avec la future Université Gustave Eiffel
Avec l’I-Site FUTURE et la création annoncée de l’Université Gustave Eiffel le 1er janvier 2020, de nouvelles opportunités de recherche et de formation s’ouvrent.
La mise en œuvre des actions du projet I-Site Future
Après les séminaires de connaissance réciproque menés jusqu’à mi-2018 est venu le temps de la réalisation pratique du projet I-Site. L’Ifsttar est fortement engagé dans la mise en œuvre des nombreuses actions scientifiques du projet I-Site FUTURE et dans la réflexion sur la future animation scientifique de l’Université Gustave Eiffel.
Le projet I-Site comporte un certain nombre d’actions. Sur le volet « Recherche », l’année 2018 a été une année essentielle. En effet, les appels lancés en 2017 ont vu une très grande richesse de réponses, auxquelles plus de 300 chercheurs et chercheuses des établissements ont participé. Le processus d’évaluation internationale et de sélection par le conseil scientifique international de l’I-Site (Advisory Board) a été mené à son terme, avec la sélection de quatre projets « Tremplin », ceux de plus grande ambition, et de cinq projets « Impulsion ». Les équipes de l’Ifsttar sont particulièrement impliquées dans les projets retenus. Une douzaine de petits projets d’un an (« Exploratoire ») ont également été sélectionnés. Tous ces projets ont démarré en 2018. Un nouvel appel à projets (pour les trois formes) a été lancé en 2018 et les réponses reçues sont désormais en cours d’évaluation. Ce second appel a été notamment marqué par une inflexion en direction des « humanités et SHS », sous-représentées dans les réponses reçues en 2018 pour les projets Impulsion. Enfin, la fin de l’année 2018 a permis d’acter le lancement en début d’année 2019 d’un « Appels à professeurs invités », dans un format original visant la construction de partenariats internationaux durables.
Organisation de la recherche et appui aux politiques publiques dans la future université
Sur le plan institutionnel, le projet I-Site inclut la création d’une nouvelle université nationale, dont l’organisation est à construire intégralement. Pour ce qui concerne la recherche, le modèle de la future organisation a été l’objet d’intenses travaux, initiés dans les séminaires de connaissance réciproque, prolongés au sein de deux groupes de travail multi-établissements et discuté au cours de trois réunions des entités de recherche de la future université. Si les briques de base de la recherche de la nouvelle université en sont les unités de recherche, il reste à hybrider les modèles d’articulation et d’animation entre elles. L’objectif, tout comme lors de la création de l’Ifsttar, est de rapprocher les habitudes et cultures différentes, de construire les interdisciplinarités et les relations, afin de réaliser une fusion allant au-delà des interactions existantes, sans alourdir l’organisation ni doublonner nos grands outils d’animation (projets « Tremplin », LabEx du PIA, fédérations de recherche, etc.).
La future université poursuivra les missions d’appui aux politiques publiques en lien avec la recherche. Lors des séminaires de connaissance réciproque, plusieurs ateliers ont traité de cette question avec la nécessité de structurer cette activité collective au sein du nouvel établissement. Un groupe de travail sera lancé en 2019 sur le sujet.
Attractivité internationale et européenne
La stratégie Europe et International prend désormais en compte le périmètre élargi de l’Université Gustave Eiffel, qui doit permettre d’augmenter son rayonnement et son attractivité de l’Ifsttar, de co-construire l’Espace européen de la recherche et de contribuer à des méta-structures européennes et internationales. L’Ifsttar a commencé à partager des ressources documentaires avec les partenaires de l’Université Gustave Eiffel via des séminaires dédiés. Il a aussi proposé dans le cadre de la Comue UPE les premiers Info Days sur le site de Marne-la-Vallée afin d’inciter au dépôt de projets dans le cadre d’Horizon 2020, notamment pour les appels ITN (Innovative Training Networks) et ERC.
L’Ifsttar a également engagé des projets en lien avec la formation au niveau international (école d’été, workshop France - Suède…), ERASMUS+ building capacity.
Valorisation économique : l’éco-quartier « La Vallée » : premier exemple de liens renforcés et coopératifs avec le monde économique
En 2018, un important programme de démonstration poursuit sa structuration sur son territoire d’expérimentation : l’éco-quartier « LaVallée ». D’une surface de 20,6 hectares, il se situe à Châtenay-Malabry sur l’emplacement de l’ancienne École Centrale de Paris en bordure du Parc de Sceaux. Ce projet est mis en œuvre conjointement par le groupe EIFFAGE et les établissements partenaires de l’I-SITE FUTURE signataires de la convention cadre liant les parties depuis mai 2018. Financé à hauteur de 2 millions d’euros, à parts égales par Eiffage et l’I-Site, ce projet dénommé « E3S » a pour objectif de participer à la conception d’un éco-quartier innovant plus « sobre » plus « smart » et plus « secure » répondant ainsi aux trois défis du projet I-Site FUTURE et grâce aux innovations qui seront mises en place au fur et à mesure du déroulement du projet. Huit ateliers réunissant chercheurs et collaborateurs d’Eiffage doivent permettre de définir et mettre en place les innovations. Les huit ateliers sont les suivants :
- Une meilleure communication entre les acteurs du projet, les futurs occupants et les riverains;
- Un moyen de mesure du bien-être pour les habitants;
- Une gestion innovante de l’eau (collecte et réutilisation, lutte contre les îlots de chaleur urbains);
- Un exemple d’économie circulaire par la réutilisation de bétons de déconstruction et la gestion des bio-déchets;
- Une optimisation du chantier pour limiter son impact sur les riverains et faciliter le travail des compagnons;
- De nouveaux services de mobilité;
- Une voirie à fonctionnalité augmentée (ambiance lumineuse);
- Une utilisation innovante des données urbaines en phase de conception ou de gestion.
Réunissant 26 laboratoires de l’I-Site FUTURE, ce projet est la démonstration de l’intérêt que porte un partenaire économique comme le groupe Eiffage (intégrant l’ensemble de ses composantes : Développement durable, Aménagement, Routes, Énergie/ Services …) pour une structure de recherche qui peut ainsi élargir à son profit ses capacités de recherche et d’innovation.