Des recherches ouvertes sur la société

Parce qu’elles sont au service de la société, les recherches menées par l’Ifsttar doivent être diffusées et transmises vers l’ensemble de nos concitoyens en les rendant accessibles.

Open access et données de la recherche

L’Ifsttar favorise l’open science en menant des actions qui déclinent les deux principaux axes définis par le plan national pour la science ouverte : accès ouvert aux publications et données de la recherche.

L’Ifsttar poursuit ainsi sa politique de diffusion en open access des publications de ses chercheurs. Il met en œuvre les dispositions de l’article 30 de la loi numérique permettant le dépôt du « post-print* » des articles dans une archive ouverte. En 2018, la part des articles 2017 dans les revues internationales à comité de lecture diffusés en open access dans l’archive institutionnelle « Madis » est de 56 % contre 34 % en 2016. Pour atteindre un tel résultat, une diffusion de la culture open access est nécessaire auprès des chercheurs, ce qui donne lieu à des actions de communication ciblées et notamment une Open Access week. Par ailleurs, 2018 est la première année d’adhésion de l’Ifsttar au DOAJ, annuaire de revues en open access.

* Version après que le ou les auteurs ont tenu compte des remarques des évaluateurs et que l'article a été accepté par le comité éditorial.

L’ouverture des données de recherche nécessite aussi un accompagnement des chercheurs. Les normes et les exigences relatives à la gestion et à l’ouverture des données de recherche sont de plus en plus nombreuses et impactent les laboratoires de recherche. Afin de les informer sur ces évolutions, une politique de gestion des données a été élaborée et diffusée au sein de l’institut à travers une rubrique intranet dédiée. Sur le volet « diffusion », cette politique rappelle les situations dans lesquelles les données de recherche peuvent être diffusées en open data et les bonnes pratiques permettant de les rendre faciles à trouver, accessibles, interopérables et réutilisables par la communauté scientifique et les citoyens. Un entrepôt de données ouvert institutionnel ainsi qu’un accompagnement sont proposés aux chercheurs pour les aider dans leur projet d’ouverture. Au-delà de l’ouverture des données, les chercheurs peuvent également être accompagnés sur l’ensemble des étapes du cycle de vie des données : collecte, stockage, archivage, planification de la gestion en amont et tout au long de leur projet.

L'Ifsttar favorise la publication en open access

Une politique éditoriale en faveur du numérique et de l’open access

En cohérence avec son engagement pour l’open science, l‘Ifsttar a fait le choix de diffuser, depuis le 1er janvier 2018, la revue RTS, Recherche Transports Sécurité, exclusivement en numérique et en open access sur l’archive ouverte HAL. L’intégralité des articles publiés par RTS depuis 2013 sont également accessibles dans la collection HAL Recherche Transports Sécurité.

Pour les collections de l’Ifsttar, la publication des ouvrages en open access sous licence creative common est devenue un standard, parfaitement adopté par les auteurs et les coordinateurs d’ouvrages et par les lecteurs. En 2018, la collection s’est enrichie des titres suivants :

La science pour et avec la société

Pour faciliter le dialogue science et société, une formation dédiée à la vulgarisation scientifique « Adapter son discours scientifique à tous publics » est proposée, depuis deux ans, au personnel scientifique et technique de l’Institut. 27 chercheurs, doctorants et techniciens ont ainsi été formés.

Pour partager les savoirs scientifiques et techniques, la collection dossier thématique de l’Ifsttar s’enrichit avec la parution de son 9ème numéro Transport, mobilité, sécurité : une question de genre ? et la réactualisation du dossier Un béton « vert » est-il possible ? L'espace web science et société dévoile un nouveau format de publication, les "Focus sur", un format court à destination du grand public en lien avec l’actualité scientifique.

Pour toucher de plus jeunes publics, stimuler leur intérêt pour la science et favoriser leur esprit critique, l’Ifsttar a organisé des ateliers participatifs avec le centre social et culturel Gérard Philippe de Bron et l’association Imagineo. L’occasion pour une cinquantaine d’enfants de partager leurs idées innovantes et intuitives. Une source d’inspiration pour les chercheurs à découvrir sur le web documentaire « La rue partagée par tous ses usagers – Paroles d’enfants ».

Le web-documentaire, support de narration interactive avec différents médias, figure en effet parmi les nouveaux formats de diffusion multimédia de l’Institut : voir également « En route pour l’aventure à bord du véhicule autonome ».

Parmi les productions audiovisuelles marquantes de l’année, il faut distinguer la vidéo sur le projet exploratoire I-Site BioAdd intitulée « Biomimétisme et construction additive - Que pouvons-nous apprendre des abeilles ? » et une série d’interviews dans le cadre de l'atelier prospectif "La vie Robomobile" traitant de l’impact du déploiement du véhicule autonome dans notre société.

Dossier thématique : "Transport, mobilité, sécurité : une question de genre ? "
Web documentaire « La rue partagée par tous ses usagers - Paroles d'enfants »
Atelier prospectif : « La vie Robomobile » - Interviews

Placer la recherche au cœur de l’actualité et des territoires

Dans le cadre des Rencontres scientifiques nationales de Bron (RSNB), deux cycles de rencontres grand public se sont croisés pour un total de cinq conférences annuelles sur les thèmes « Le développement numérique peut-il rendre la ville durable, sociale et citoyenne ? » et « La ville pour toutes et pour tous ».

Le projet culture, sciences et territoires « Ville du Futur » est monté en puissance en 2018. Le cycle de conférences « Cartographies sensibles de la ville », s’est poursuivi à la maison de la poésie de la ville de Paris avec deux conférences. En février 2018, la soirée « Cartes et graphies des migrations : réinventer les représentations » a su créer l’événement en présence d’un architecte-enseignant, d’une chercheuse en géographie sociale, d’une écrivaine et d’une chorégraphe travaillant sur cette question.

En partenariat avec Université Paris-Est, l’Ifsttar et la Mairie de Champs-sur-Marne ont organisé, dans le cadre des « Future Days » en novembre 2018, une rencontre science et société autour du thème « Habiter un monde numérique ? Opportunités et défis pour le territoire et les habitants ».

Lancé par l’Ifsttar et la Région île-de-France à travers Arcadi, le « Laboratoire d’Idées Prospectif » (LIP) a fédéré des acteurs du Campus Descartes et des opérateurs culturels franciliens, autour de la question des « lieux culturels de demain ». Sur l’année universitaire 2017-2018, cinq ateliers participatifs et nomades se sont tenus dans des espaces culturels innovants et ont débouché sur l’élaboration de scénarios pour 2040, qu’il est possible de découvrir sur le blog http://lip.coopeo.co.

Conférence donnée dans le cadre des « Futures Days »

Éthique de la recherche et intégrité scientifique

L’appui aux politiques publiques comme l’ouverture des recherches sur la société nécessitent de garantir l’éthique de la recherche par rapport à des questions complexes comme par exemple la transition numérique ou l’émergence du véhicule autonome ainsi que l’intégrité scientifique des recherches menées. Pour y contribuer, l’Ifsttar s’est doté depuis 2015 d’un comité d’éthique commun avec l’Irstea. L’Institut a signé la charte nationale de déontologie des métiers de la recherche (2015) ainsi que celle de l’ouverture à la société.

Les travaux du comité d’éthique ont notamment porté, au cours de l’année 2018, sur l’intégrité scientifique. Sur la base des recommandations du comité d’éthique, l’Ifsttar souhaite mettre en place une politique d’intégrité scientifique basée sur le principe « Prévenir, alerter, secourir ». La prévention et l’alerte passent avant tout par de l’information et de la sensibilisation à travers les différentes instances qui existent dans l’établissement afin d’atteindre tous les personnels, en premier lieu les chercheurs. Une page Intranet est aussi consacrée à l’intégrité scientifique. En 2018 a été désigné un référent à l’intégrité scientifique qui est commun avec celui de l’UPEM.